Les quatre commères de la rue des Ormes

Elles sont quatre, Berthe, Gertrude, Mathilde et Lucille et, comme dirait Vigneault, elles parlent pour parler, d’autrui surtout, mais sans se l’avouer, d’elles-mêmes. Elles forment un cercle si résolument fermé au monde qu’on sait qu’en son sein elles ne peuvent que médire des bonheurs et jouir des tragédies qui les entourent, et, ce faisant, en disent plus sur l’aridité de leurs esprits et leur propre tristesse que sur les sujets de leurs commérages.