L’ennemi du peuple

Une crise éclate suite à une affaire de viande contaminée à l’E. Coli. Cette viande provenant de l’usine d’une multinationale fait des victimes et une petite fille en meurt.

Roland Rocan, professeur universitaire en sciences alimentaires, avait adressé au ministre de l’Agriculture, qui n’est nul autre que son frère, des avertissements répétés pour éviter un tel drame, mais l’intérêt économique a pris le dessus. Le conflit s’installe entre l’intérêt public et les préoccupations politiques, conflit qui se double par une confrontation fraternelle. À ces rivalités idéologiques et familiales qui structurent la pièce originale Un ennemi du peuple (1883) d’Henrik Ibsen, s’ajoutent dans cette adaptation moderne des considérations sur les machinations politiques et les manipulations médiatiques caractéristiques du début du nouveau millénaire.

Cette nouvelle version ressemble bien davantage à une satire politique qu’à un drame du théâtre réaliste : les complots, l’hypocrisie, la complicité de la presse, l’asservissement du savoir académique sont tous dénoncés avec humour et verve.