Kuei je te salue

Kuei, je te salue est la rencontre littéraire et politique de la poète Innu Natasha Kanapé Fontaine et du romancier québéco-américain Deni Ellis Béchard, qui ont décidé d’entamer une conversation sans tabou sur le racisme entre Autochtones et Allochtones.

Idle No More, Commission de vérité et réconciliation, enquête nationale sur les femmes autochtones disparues ou assassinées… Comment cohabiter si notre histoire commune est empreinte de honte, de blessures et de colère ? Comment contrer cette méconnaissance de l’autre qui aboutit au mépris ? Comment faire réaliser aux Blancs le privilège invisible de la domination historique ? Comment guérir les Autochtones des stigmates du génocide culturel ?

Pour ouvrir le dialogue et amorcer la nécessaire réconciliation entre nos peuples, Natasha et Deni reviennent sur leur trajectoire personnelle et tentent de débusquer les mots et les comportements qui empruntent encore trop souvent les chemins du racisme. Dans cet échange épistolaire au souffle poétique, Natasha raconte sa découverte des pensionnats autochtones, son obsession pour la crise d’Oka, la vie sur la réserve de Pessamit ; Deni parle du racisme ordinaire de son père, de la ségrégation envers les Afro-Américains, de son identité de Québécois aux États-Unis. Chaque lettre est un « rendez-vous de la parole qui s’ouvre ».

En croisant leurs mots avec franchise, ces deux grands écrivain.es nous offrent un livre humaniste et universel sur le rapport à l’autre et le respect de la différence.

 

Kuei, I greet you is the literary and political encounter of the poet Innu Natasha Kanapé  Fontaine and Quebec-American novelist Deni Ellis Béchard, who decided to engage in a taboo-free conversation about racism between Aboriginals and non-natives.

Idle No More, Truth and Reconciliation Commission, National Survey of Missing or Murdered Aboriginal Women … How can we coexist if our common history is shame, injury and anger? How can we counter this ignorance of the other which leads to contempt? How can we make the whites realize the invisible privilege of historical domination? How to cure Aboriginal people of the stigma of cultural genocide?

To open the dialogue and to initiate the necessary reconciliation between our peoples, Natasha and Deni return on their personal trajectory and try to flush out the words and the behaviors that too often follow the paths of racism. In this epistolary exchange with the poetic breath, Natasha recounts her discovery of the residential schools, her obsession with the Oka crisis, life on the Pessamit reserve; Deni talks about his father’s common racism, the segregation of African-Americans, his identity as a Quebecer in the United States. Each letter is a “rendezvous of the word that opens”.

By crossing their words frankly, these two great writers offer us a humanist and universal book on the relationship to the other and respect for difference.