Ganiishomong ou L’Extase du temps

L’été à Ganiishomong : l’écriture poursuit la fiction dans lextase du temps. Les souvenirs denfance (la nudité des cousines est désirable ; le piano de la mère un délice) se prélassent sur la plage dune communauté métisse près de Saint-Laurent, dans le Far-West canadien, avec la musique de Bach et de Mozart, les poètes taoïstes et les penseurs présocratiques. Il y a place pour la Bible et Rimbaud. Baudelaire a trouvé le lieu. Geneviève Asse et Agnes Martin sont des habituées. Lacan y est passé. Les nonnes et abbesses zen lhabitent toujours. Glen Gould demeure un penseur incontournable. Il joue du piano comme si c’était un clavecin. Les mouettes passent, les vagues se lèvent et se taisent. La nuit est fraîche. Le champagne frais. On retrouve lart comme pensée poétique, la poésie comme pensée philosophique et le roman comme poésie, avec la musique en arrière-fond cosmique.