Elle souhaiterait faire encore partie du décor, s’inscrire dans l’ordinaire de chaque jour avec lui, trouver un remède aux morsures de sa douceur. Elle a peur de le croiser au dépanneur du village et que leurs corps provoquent une perpétuelle dernière fois. Dans sa tête, une question joue en boucle : comment se retrouver dans l’étendue de la fin ? Le dehors est posé comme seule réponse au dedans à broil. Pendant que la tempête gronde et que le temps panse lentement la déchirure, la voix de la forêt et des saisons donne à entendre quelque chose comme un début d’apaisement et de gratitude. Le coeur ouvert aux souffles des bélugas et des ski-doos, Marie-Andrée Gill se réfugie dans l’écriture pour accepter l’impossibilité de l’amour, pour exister quelque part, dans le rappel des moments fous.
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